Quand j’étais enceinte de Lili on s’est vite intéressés au maternage et au portage. Pour nous, il n’est pas question de laisser pleurer notre bébé et son épanouissement est primordial. Avec mon conjoint, nous sommes très fusionnels et nous écoutons beaucoup nos ressentis. On a toujours fonctionné comme ça. C’est donc naturellement que, quand notre puce est née je l’ai allaitée et nous l’avons beaucoup portée, à bras et en écharpe (en passant par presque 6 mois de coliques…).
L’allaitement a duré 6 mois et demi. J’ai adoré et j’aurai aimé continuer mais comme lili n’acceptait pas le biberon, nous étions très dépendantes. Quand nous avons trouvé LE biberon (dont je parlerai dans un autre article car il nous a quand même sauvé ! Lol), l’allaitement s’est arrêté progressivement et très naturellement.
Jusque là, j’ai continué à la porter et la bercer pour la sieste et le dodo. Elle nous le rend bien assez. C’est un bébé qui est adorable et qui distribue des sourires à tout le monde, un vrai bonheur ❤❤❤
Ce n’est pas pour autant qu’on ne s’est jamais posé de questions, surtout quand la fatigue est là, et qu’il faut la porter plusieurs heures parce qu’elle est malade ou simplement pour un câlin (la nuit forcément), en se demandant si on a bien fait d’être SEULEMENT là pour elle car c’est un bébé qui est là, que nous avons désiré, que nous aimons plus que tout et qui doit tout apprendre ?! Est ce qu’on devrait pas la laisser un peu se débrouiller toute seule surtout quand ça ne va pas car, nous, arrivés depuis plus de 30 ans sur terre (et oui…), sommes fatigués ?
Tout problème a sa solution, et avec un bébé tout est temporaire, il faut s’armer de patience… Quand notre puce a eu 13 mois on s’est rappelé que rien n’est jamais acquis.
A partir de ses 12 mois nous avons eu le droit à des nuits de 12h (parfois 14h ! oui oui + une sieste l’après midi). Et à ses 13 mois, d’un seul coup, impossible de la poser dans son lit. Après 2 très mauvaises nuits, nous avons décidé pour notre bien à tous les 3 (et demi puisque j’étais enceinte de Little V) de la garder dans notre lit. Nous savions que ce n’était que du temporaire mais on a senti qu’on en avait tous besoin. Bien sûr on s’est demandé si c’était la bonne décision mais elle ne pouvait pas revenir dans son lit si elle était fatiguée et si nous, nous ne reprenions pas un peu de force. Elle sentirait notre inquiétude et ça n’irait pas non plus. On lui a fait confiance et on savait que ça irait mieux. On a eu raison. Après une visite chez le pédiatre, il s’avérait que toutes ses grosses dents poussaient en même temps. Elle avait besoin de nous, d’être rassurée. La pédiatre nous a dit qu’on en avait pour 10 jours maxi. Elle a dormi 3 semaines avec nous et puis tout est redevenu normal.
Elle s’est endormie dans mes bras à chaque sieste et chaque soir jusqu’à ses 18 mois. Jusqu’à ce qu’il arrive quelque chose qu’on aurait préféré ne pas vivre (dont je n’ai pas vraiment envie de parler pour l’instant) mais c’était le destin. Et ce destin a fait qu’après ce qu’il s’est passé, on lui a acheté un vrai lit et depuis, le rituel du coucher, c’est le bibi dans son lit, un petit câlin, les doudous autour de sa tête, des gros bisous et des bonne nuit ma chérie, je t’aime, fais de beau rêves et à demain… On s’en va, on revient pour un dernier bisou et on ferme la porte… Comme quoi tout peut changer. Chaque bébé est différent. Je vous parle de ça car je sais que bon nombre de parents peuvent être épuisés voire désespérés par le coucher de leur petit bout. Mais tout évolue, c’est une certitude, d’une manière ou d’une autre.
Forcément on espère que ce sera plus simple pour Little V, et on va essayer de faire autrement. Car, aujourd’hui, ils sont 2 et on sait pertinemment qu’on ne peut pas consacrer autant de temps à son 2ème enfant qu’à son 1er. Ce n’est pas pour ça qu’on l’aime moins, mais la manière de faire est différente, car notre petite Lili est là aussi et on essaie de se partager au mieux pour qu’ils ressentent tous les 2 l’amour qu’on a pour eux et surtout qu’ils soient heureux.
Avoir un bébé, c’est une remise en question permanente et c’est aussi savoir s’adapter et lui apporter le maximum d’amour et de bien être. On a choisi d’être parents, c’est pas grand chose tout ça comparé au bonheur qu’ils nous apportent, n’est-ce pas ?